Farceur, je le suis mais quand je me suis mis à me faire passer pour mon frère durant une année, c’est plutôt…insensé. Oui, je conçois que c’est si aberrant que moi-même, j’en avais peur. Mais pour des raisons particulières, sans jeu aucun, je me suis glissé dans la peau de mon frère. Et comment ?
Me faire passer pour mon frère avec son compte réseau social
Au début, c’était par curiosité, mais je me suis pris au piège tellement l’idée était excitant. J’ai créé un compte au nom de mon frère, j’ai collé sa photo sur le profil. Le système devient de plus en plus obsolète qu’il m’était facile de m’inventer cette identité et d’adopter les pensées, les habitudes de mon frère.
J’étais conscient que cela ne se fait pas, mais comme les hackers, l’expérience était si captivante que cela fait un an que je suis « dedans ». Mon frère n’est pas enclin aux réseaux sociaux, et, à aucun moment, personne ne s’aperçoit que c’est moi qui suis derrière ce compte. J’ai pensé que c’est encore plus tentant de « vivre » que d’ « exister ».
Une forme d’usurpation d’identité qui devient un fléau
Il faut dire que l’internet facilite l’accès des autres à vos informations personnelles. Il y a des personnes qui arrivent à se glisser dans ces informations. Ces informations sont censées être « confidentielles », mais la confidentialité reste…aléatoire. Certains le font par curiosité, d’autres les utilisent comme supports de chantage. Usurper l’identité de quelqu’un peut se faire à partir d’un compte de réseaux sociaux, de mail, de SMS par téléphone, dans les milieux bancaires ou autres.
Certes, je savais que j’encourais des peines, mais comme la victime n’est que mon propre frère, j’ai foncé tête baissée. Cette expérience m’a fait penser que les usurpateurs peuvent passer inaperçus pendant des années, c’est selon les cas, mais c’est aussi selon le domaine dans lequel ils opèrent.
Le piratage d’identité numérique,
Me faire passer pour mon frère pendant cette longue période m’a permis de savoir plusieurs choses. Parmi ces notions, celle de l’identité numérique qui n’est pas rattachée, encore moins sécurisée par des balises. Vous pourrez alors inventer un personnage fictif, ou, comme le mien, usurper l’identité d’un autre. C’est dangereux et pour l’usurpateur et pour l’usurpé. Une seule personne peut avoir plusieurs comptes, et elle peut agir en tout anonymat.
Faire des recherches comme celles que font les hackers pour savoir le mot de passe de quelqu’un est plutôt facile pour certains. La technique de « phishing », appelée également « hameçonnage » est aussi très utilisée dans le monde des arnaques financières en ligne. Il faut dire que les risques à l’atteinte de la personne par l’e-réputation sont très élevés quand on fait usage des photos ou des vidéos montrant l’usurpé. Le vol d’identité numérique est un délit, sauf que cela devient monnaie courante, comme il est très facile de créer un compte mail ou un compte réseau avec seulement le nom, le prénom et une date de naissance fictive pour le faire.